Spiritavana

Localisation : Arène de Mercury

Tomoko arriva tard dans la nuit. Mercury, une ville lambda comme tant d'autres, sans grande histoire ou lieux particuliers. La vie nocturne était animée par quelques bars, et l'envie d'y boire quelques verres prenait soudainement forme dans la tête de la jeune dresseuse. Pourtant, elle résista et arriva face au Centre Pokémon, assez imposant. En entrant à l'intérieur, elle se dirigea directement vers le comptoir de l'infirmière Joëlle sans faire un bruit, ne voulant pas déranger les dresseurs qui séjournaient ici.

- Bonjour, salua Tomoko. Tenez, voici les deux Pokémon à soigner. La petite Lixy est encore sauvage, mais elle se trouve être vraiment docile. Aussi, je viens vous demander l'hospitalité... Nous sommes exténués après avoir voyagé depuis les environs de midi, partis du Bourg-Planète.

Le Gruikui semblait visiblement heureux de pouvoir se coucher, mais d'être aussi pris en charge avec la Lixy. Il lui fit un clein d'oeil, et d'une voix grave et suave lui murmura de douces et chaudes paroles :

- Gruikui... (Tu pourras dormir à mes côtés si tu veux... é.è)

Localisation : Mercury

- Nous avons une chambre si vous voulez.

Localisation : Arène de Mercury

L'infirmière répondit :

- Nous avons une chambre si vous voulez.
- Je la prends avec un grand plaisir, merci beaucoup. Kokoro, Lixy, tenez-vous bien pendant cette nuit surtout... À demain les amis, ajouta Tomoko en souriant.

La jeune femme se dirigea vers sa chambre, ou elle s'écroula sur son lit, fatiguée de l'impressionnante journée qu'elle venait d'accomplir.

* * * * *

Le lendemain, Tomoko reçut rapidement les deux Pokémon des mains de l'infirmière, qu'elle remercia.

- Alors, bien dormis vous deux ?
- Gruiiiiii'... (Oh, ça ouiiiiiiii... *-*)

Tomoko chercha quelque chose du regard dans le Centre Pokémon. Soudain, une jeune fillette accoura vers l'infirmière Joëlle, un Chenipan blessé dans les mains.

- Infirmière Joëlle, s'écria-t-elle, soignez-le vite !
- Que s'est-il encore passé ? Ce sont encore ces garçons ?
- Oui ! Ils étaient à trois Pokémon contre ce pauvre Chenipan. J'ai essayé de le sauver avant, mais un d'eux me grondait dessus...
- Donne-le moi, je vais m'occuper de lui. Attends là-bas, prêt de la jeune femme en rouge.
- Elle fait peur, et en plus elle me regarde... J'attendrais ici toute la journée s'il le faut !

La petite fille arriva près de Tomoko, un peu effrayée par son regard. La grande demoiselle se baissa alors à son niveau et lui demanda son âge.

- Dix ans, pourquoi vous me demandez ça ?
- Tu as un Pokémon avec toi ?
- Non, répondit la jeune fille, intriguée.
- Tu en veux un ? Avec tu pourrais faire fuir les trois vilains garçons qui embêtent les Pokémon sauvages, non ?

La petite fille, moins froide, hocha la tête.

- J'en ai un pour toi. Regarde, c'est cette jolie Lixy au fond, qui joue avec mon Gruikui. Elle n'est pas encore très forte, elle est facilement effrayée, mais si tu l'entraînes assez, peut-être qu'elle deviendra très puissante un jour !
- Et je battrais même Nicolas un jour ! s'exclama la fillette, franchement emballée par l'idée.

Tomoko sourit, puis se présenta.

- Moi c'est Tomoko Ishikawa, et toi ?
- Angéla Daroux, enchantée ! Tu viens pas d'ici non ?
- Non, en effet. Je suis née ailleurs, dans une région qui se trouve loin d'ici. Ce Nicolas, qui c'est au juste ?
- Bah, le champion d'arène de Mercury ! s'étonna Angéla.

Tomoko resta pensive. L'infirmière Joëlle arriva avec le Chenipan dans les bras.

- Heureusement, ses blessures étaient légères, dit l'infirmière.
- Merci beaucoup ! Je dois y aller, ma maman et mon papa m'attendent...

Tomoko appella Lixy qui arriva en se hâtant.

- Lixy, voici Angéla. C'est cette gentille petite fille qui s'occupera de toi !
- Gruiiiiiiiii' ! (Nooooooooooon, mon amour !)

La Lixy semblait être heureuse et sauta sur Angéla.

- Merci énormément pour ce cadeau Tomoko ! Je l'entraînerais bien, et un jour je te montrerai ma force. Je me montrerai sérieuse dans son évolution, et je protègerai Mercury des garçons !
- J'ai déjà hâte, répondit Tomoko.

Puis la petite Angéla partit rapidement, accompagnée par Lixy.

- Kokoro, t'as entendu ce qu'a dis la petite ? s'enquit Tomoko, beaucoup plus sérieuse.
- Gruikui... (Bordel, c'était l'amour de ma vie... T-T)
- Le champion s'appelle Nicolas, et il réside ici. On va gagner ce badge, Kokoro.

Localisation : Arène de Mercury

Tomoko et Kokoro étaient revenus au Centre Pokémon, pour se reposer une dernière fois avant le combat contre Nicolas, le champion de Mercury. Un peu gênée de revenir sans cesse ici, la jeune dresseuse s'approcha avec un peu de honte

- Bonjour, c'est encore nous, une fois de plus, annonça Tomoko à l'infirmière Joëlle tout en rappellant le Gruikui dans sa Pokéball.

Elle tendit et déposa les deux Pokéballs sur le comptoir. À présent, la jeune dresseuse n'avait non pas un Pokémon, mais deux ! Il lui fallait trouver un surnom, et Tomoko avait déjà sa petite idée dessus. En attendant, l'infirmière les soignait avec attention, la passion de son travail prenant le dessus sur la fatigue - nombreux étaient les dresseurs qui passaient ici.

Localisation : Mercury

L'infirmière les fit soigner très rapidement, et redonna les Poké Ball.

Localisation : Arène de Mercury

Exécutant son travail à vitesse grand v, mais avec précision et attention, l'infirmière rendit rapidement les Pokéballs à Tomoko, accompagnés d'un sourire bienveillant. Tomoko la remercia et s'excusa pour toute cette gêne occasionnée.

- Nous reviendrons ce soir pour dormir, annonça la jeune dresseuse, rougissant de devoir à nouveau demander les services de l'infirmière.

Joëlle lui assura que tout ceci ne la gênait pas, et qu'il valait mieux demander ses services que laisser ses Pokémon dans un état déplorable. Elle ajouta qu'elle l'attendait de pied ferme, se moquant un peu de la gêne de Tomoko. Elle pouffa de rire, ce qui détendit la jeune dresseuse, jusqu'alors mal à l'aise.

Localisation : Arène de Mercury

L'infirmière Joëlle se tenait devant son comptoir, prenant les commandes dresseurs, plus ou moins jeunes. La sonnette du Centre retentit, les portes automatiques s'ouvrant devant Tomoko, suivie d'Ichisu - elle l'avait finalement devancé.
La demoiselle salua l'infirmière, et lui tendit ses deux Pokéballs, un peu moins gênée désormais. Elle rappella qu'elle avait réservé une chambre, et qu'à présent ils seraient deux.

- Merci bien, dit Tomoko. Ichisu, on s'attend dans la salle principale, ou bien dans la chambre. Moi, pendant ce temps, je vais appeler le professeur Galaxia ainsi que ma famille, pour leur donner des nouvelles. Je reviens vite.

Tomoko partit alors en direction des visiophones, quand elle se retourna vers Ichisu qui se tenait devant l'infirmière, en l'interpellant. Un sourire aux lèvres, elle le félicita pour sa victoire contre Nicolas.

- Désormais, je sais que nous pouvons faire route ensemble. Et même si l'on venait à perdre contre quelqu'un d'autre, j'espère que nous continuerons le chemin que l'on a commencé ensemble, Ichisu.

Tomoko s'en voulait toujours d'avoir destabilisé, voire blessé son camarade. Pourtant, elle restait sûre d'elle : si elle devait se séparer du garçon pour réussir dans sa voie, elle le ferait. Aucun doute là-dessus.

Localisation : Mercury

J’étais revenu au centre, pensif, je pensais à plusieurs choses en même temps, surtout de ma relation avec Tomoko, je ne voulais pas me séparer d’elle, mais en même temps ce qu’elle m’avait dit m’avait vraiment destabilisé…
Je ramenais dans sa Poké Ball la Laporeille qui dormait dans mes bras avant de donner mes deux Pokémon à l’infirmière.
Elle me signala qu’elle voulait appeler le Professeur et ses parents, mais elle se retourna pour me dire avec un sourire aux lèvres.

- Désormais, je sais que nous pouvons faire route ensemble. Et même si l'on venait à perdre contre quelqu'un d'autre, j'espère que nous continuerons le chemin que l'on a commencé ensemble, Ichisu.

Ses paroles me déstabilisèrent mais me confortèrent dans mon choix… Et si je devenais une gène pour la dresseuse un jour, elle m’abandonnerait. Tout ce que je voulais, c’était voyager avec des amis, les combats n’étaient pas vraiment une grande passion pour moi. Je ne voulais pas me retrouver à avoir constamment peur de me faire abandonner par elle. Elle, qui était devenue ma meilleure amie, pouvait rompre les liens avec moi d’un moment à l’autre.
Je n’avais pas d’autre choix. Au moment où elle revenait vers moi, je commençai à déclarer.

- Tomoko, j’ai quelque chose à te dire…

Je m’arrêtai, reprenant une grande inspiration, avant de continuer.

- Je pense que nous devrions nous séparer pour ce voyage.

Je devais me séparer d’elle, afin de préserver nos liens d’amitié, de ne pas partir avec de mauvais sentiments.

- Ce que tu m’as dit tout à l’heure m’a fait réfléchir, je pense que nous ne devrions pas voyager ensemble. Je ne veux pas toujours être à deux doigts de te perdre à chaque fois que je combats un champion ou que je te ralentis.

De plus, la prochaine arène serait de type Plante, ce qui assurera presque une défaite de ma part.

- Je veux garder les bonnes relations que j’ai avec toi… C’est pour ça que nous devons nous séparer…

Je la regardais, attendant sa réaction, sous l’air impassible que j’adoptais se cachait une tristesse que je n’osais pas partager.

Localisation : Arène de Mercury

- Tomoko, j’ai quelque chose à te dire…, déclara Ichisu, prenant une grande respiration avant la grande annonce. Je pense que nous devrions nous séparer pour ce voyage.

La surprise envahit le visage de Tomoko. Ichisu avait été ferme dans ses propos, sûr de son choix. Comme s'il était invincible, il avait mis sa timidité de côté, prouvant à la jeune dresseuse qu'il n'avait pas peur, qu'il avait mûri. Blessée au plus profond de son âme, Tomoko ne dis rien pendant plusieurs minutes.

- Ce que tu m’as dit tout à l’heure m’a fait réfléchir, continua Ichisu, je pense que nous ne devrions pas voyager ensemble. Je ne veux pas toujours être à deux doigts de te perdre à chaque fois que je combats un champion ou que je te ralentis.

Mais Tomoko se fichait des paroles d'Ichisu. Son égocentrisme avait pris un coup. Humiliée d'avoir été abandonnée, elle aurait préféré que ce soit elle qui abandonne Ichisu. Elle paraissait faible, désormais. Son autorité avait été brisée, son amour-propre également.

- Je veux garder les bonnes relations que j’ai avec toi…, conclua Ichisu. C’est pour ça que nous devons nous séparer…

Tomoko regardait par la grande baie vitrée du Centre Pokémon. Une profonde rage brûlait en elle, mais désireuse de passer pour quelqu'un d'honorable, elle arrivait à masquer ses émotions, allant même jusqu'à se forcer à sourir. Elle fixa ensuite Ichisu.

- Je comprends ton choix, annonça Tomoko, feintant d'être amicale et conciliante. En remportant la victoire face à Nicolas, tu m'as prouvée que tu avais ta place au sein de notre binôme. Pourtant, tu viens également de t'en exclure toi-même. (Elle marqua une courte pause.) Tu ne comprends pas tout, peut-être ? s'enquit-elle, plus froide dans ses propos. C'est bien simple... Tu te qualifies toi-même de boulet. En le pensant, on le deviens. Je veux être accompagné par des amis, certes, mais par des amis confiants, sûrs d'eux. À l'arène tu étais sûr de toi, motivé par mes propos. Aujourd'hui, j'ai à faire au garçon du Petit Chemin. Certes, on ne change pas en moins d'une semaine, mais quand même.

Tomoko se leva, prête à aller en direction des visiophones.

- Monsieur Ichisu, dit-elle comme si elle ne se rappelait plus que le garçon était son ami, je vous laisse dorénavant le choix. Si vous désirez faire voyage seul, je peux très bien le comprendre. Sachez juste qu'il vaut mieux être de mon côté, que face à moi. J'espère simplement que nous n'aurons pas à nous croiser au cours d'un combat à Sunnight. Si maintenant l'envie de m'accompagner encore un peu vous prend, j'ai déjà réservé une chambre pour nous deux. Sur ce, je vais donner des nouvelles à mes proches. À tout de suite... ou bien adieu.

Localisation : Mercury

Après mes propos que je ne voulais pas dur, je fus étonné de voir Tomoko sourire avant de dire, avec assurance :

- Je comprends ton choix, annonça Tomoko, feintant d'être amicale et conciliante. En remportant la victoire face à Nicolas, tu m'as prouvée que tu avais ta place au sein de notre binôme. Pourtant, tu viens également de t'en exclure toi-même.

Elle venait de parler sur un ton dur, qui contrastait totalement avec ce qu’elle m’avait montré précédemment dans l’arène Normal, et avec ce sourire, elle avait presque un air sadique. Je ne la reconnaissais pas en ce moment, mes Pokémon était revenu du centre entretemps. Blast se colla à ma jambe, tandis que Phila se hissa dans mes bras, vexée par les propos de Tomoko. Moi, j’encaissai ce qu’elle disait, l’air impassible, mais profondément bouleversé moralement.

- Tu ne comprends pas tout, peut-être ? s'enquit-elle, plus froide dans ses propos. C'est bien simple... Tu te qualifies toi-même de boulet. En le pensant, on le deviens. Je veux être accompagné par des amis, certes, mais par des amis confiants, sûrs d'eux. À l'arène tu étais sûr de toi, motivé par mes propos. Aujourd'hui, j'ai à faire au garçon du Petit Chemin. Certes, on ne change pas en moins d'une semaine, mais quand même.

Je n’étais pas motivé par ses propos, cela m’avait profondément blessé. Je déglutis, malgré mon air impassible, Phila fronça les sourcils, voulant me protéger à tout prix. Je restais immobile sans rien dire, calme. J’encaissai ses propos…

- Monsieur Ichisu, dit-elle comme si elle ne se rappelait plus que le garçon était son ami, je vous laisse dorénavant le choix. Si vous désirez faire voyage seul, je peux très bien le comprendre. Sachez juste qu'il vaut mieux être de mon côté, que face à moi. J'espère simplement que nous n'aurons pas à nous croiser au cours d'un combat à Sunnight. Si maintenant l'envie de m'accompagner encore un peu vous prend, j'ai déjà réservé une chambre pour nous deux. Sur ce, je vais donner des nouvelles à mes proches. À tout de suite... ou bien adieu.

Elle s’en alla aux visiophone, me laissant là, seul, pour le moment. Le stress m’envahissait avec une énorme intensité… Même si je gardais mon visage de façade, Phila et Blast sentaient bien que je n’allais pas bien.

- Laporeille ! (Moi je serais toujours là pour vous !)
- Mousti… Stillon ! (Je suis aussi à vos côté… depuis le début jusqu’à la fin !)

Moustillon parlait aussi ? Peu importait, ils me rassuraient. Je m’assieds sur un banc, réfléchissant à une manière de rester ami avec elle. J’avais peur, même si mes Pokémon me rassuraient… Depuis peu, j’avais ces petites crises d’angoisses, depuis cet évènement.
Je parlais à présent tout seul, les yeux rivés sur le sol, assis.

- Tous ce que je veux, c’est ne pas souffrir encore une fois… C’est égoïste… Je suis égoïste… Mais pourquoi ne comprend-elle pas que je suis faible ? Je suis peut-être capable de battre le champion mais je n’ai aucun désir de combattre cette maudite ligue. Elle s’est fourvoyé depuis le début… Je n’ai jamais été quelqu’un de sûr de moi… Je voudrais m’excuser, mais elle ne voudra jamais me pardonner… Tout ce que je peux faire, c’est partir… Elle ne voudra jamais rester en bon terme avec moi, maintenant… Je suis… Oui, je suis minable.

Laporeille se blottit contre moi, pour me calmer, j’étais au bord des larmes, sans aucune autre expression sur le visage. Blast me tenait l’épaule.

- Merci, mes amis…

Je me retournai pour voir une personne portant une cape noire apparemment endormi sur le même banc. Peut-être avait-elle tout entendu ? Peu m’importait au fond… Je ne lui avais pas encore répondu…

Localisation : Petite Grotte

<- Début du voyage

Alors qu'il s'était profondément endormi, Mister K. entendit des bribes de voix non loin de lui.

« ... ne pas souffrir .... égoïste .... faible..... désir de combattre.... fourvoyé .... sûr de moi.... me pardonner .... c’est partir .... minable... »

K. n'avait absolument rien compris à ce que marmonnait cette voix, mais du coup il ouvrit un œil inquiet. Nyan n'était plus dans ses bras ! Observant à l’entour, il remarqua que le pingouin était avec Meh et Bang, par terre, à l'observer, et qu'ils semblaient tout trois quelque peu soulagé de le voir réveillé.
Mais aussitôt, leur regard uni se tourna à coté du garçon encapuchonné, et celui de ce dernier suivit. La voix provenait d'un dresseur, assis aussi sur le banc.

L'inconnu se tenait la tête dans ses mains, regardant le sol. Un Moustillon lui tenait l'épaule et un Laporeille était entre ses mains, contre son ventre. L'homme avait des cheveux tout ébouriffés, bruns, et portait une chemise noire et un jean noir; il semblait en deuil. Il était de la même taille que Cheese-Burger.
K. le reconnut : c'était l'homme qui discutait avec une autre personne tout à l'heure, et désormais il était seul, et encore plus triste.
Discrètement, l'enfant s'approcha de l'homme et partageant son air triste, lui attrapa doucement le bras et chercha son regard.

Localisation : Mercury

Cette personne sous la cape noire, m'attrapa le bras doucement tout en cherchant mon regard. Il avait un visage d'enfant, androgyne, tout en ayant la taille qui va avec. Je tentais d'enlever mon bras, sans succès.

- Désolé, petit, je ne suis pas vraiment d'humeur à parlementer...

Blast se tenait à l'écart, indifférent à cet scène, tandis que Phila se méfiait du jeune enfant. Il fallait dire que j'étais à cran, depuis que Tomoko s'était emportée... Rien qu'en y repensant, j'avais les larmes aux yeux. Peur de perdre une précieuse amie, c'était tout.

Localisation : Petite Grotte

La stratégie avait marché, la tête de l'inconnu se tourna vers celle de K.
Et soudain, l'enfant eu un énorme frisson. Le regard bleu de l'homme le transperça tout entier. Non pas qu'il était glacial, méchant ou quoi que ce soit. Non. Son regard était son regard. Quelque peu larmoyant, mais cela ne changeait rien. C'était comme si Meh avait lancé un éclair droit dans le cœur de K. :
celui-ci s'accéléra, ce qui eut pour effet de resserrer la faible étreinte qui tenait le bras de l'inconnu.
Ce dernier tentait de s'en retirer, mais sa tentative ne réussit pas. Il marmonna aussi :

« Désolé, petit, je ne suis pas vraiment d'humeur à parlementer... »

Ces jolis traits déformés par la tristesse ne plaisaient guère à K., et il s'approcha un peu plus du grand brun tout en caressant la Laporeille qui lui faisait un regard méfiant. Nyan s'approcha aussi, et tenta de retirer toute inquiétude au Laporeille.
L'enfant serrait un peu plus le bras et regardant la tête de l'inconnu triste, lui demanda timidement :

« Que se passe-t-il... ? »

Localisation : Mercury

Le jeune enfant me voyait dans une position difficile, et resserrait son bras. Il s'approcha de moi, et il caressa Phila. Apparemment, il possédait un Tiplouf, qui semblait vouloir devenir ami avec Phila.
Il me demanda alors :

- Que se passe-t-il... ?

Je ne sais pas ce qui me prit mais je le regardai alors dans les yeux, de deux couleurs différentes avant de lui répondre presque inconsciemment, vraiment affecté par Tomoko...

- J'ai des problèmes avec mon amie...

Je détournai mon regard, je n'aimais pas que l'on me regarde quand j'étais affecté par quelque chose. Seuls mes Pokémon le pouvaient.
Phila, elle, se contenta de se laisser caresser, toujours pas très rassurée pour mon état...

Localisation : Petite Grotte

Suite à cette question, l'homme replongea ses yeux dans ceux de K., qui tressaillit à nouveau. Puis, détournant les yeux, il commença une réponse :

« J'ai des problèmes avec mon ami... »

Mais ça, Mister K. s'en doutait. Il les avait vu tout à l'heure en train de discuter, et c'était cette discussion qui devait être la cause de cette tristesse.
La Laporeille, quant à elle, n'avait plus ce regard inquiet envers le jeune dresseur, mais en observant son propre dresseur qui était, à ce qu'il semblait, au plus mal.

Les deux autres Pokémon de K. s'approchèrent aussi, Meh se frotta à la jambe droite du bel inconnu, et Bang voleta vers son épaule. Ils ne savaient pas s'ils étaient les bienvenus, mais ils désiraient eux aussi voir un sourire de l'inconnu, car cela semblait cher à leur dresseur. Ce dernier posa sa tête sur l'épaule du grand, et demanda des explications.

« Que s'est-il passé ? Pourquoi cela vous rend si triste ? »

Localisation : Mercury

Des Pokémon qui semblaient être ceux de l'enfant s'approchèrent vers moi, mon stress n'était pas encore parti... Le Wattouat arriva sur mes pieds, et le Roucool sur mes épaules, ce qui gêna un peu Phila et Blast.
L'enfant posa alors sa tête sur mon épaule.

*Qu'est ce qu'il fait, il doit être fatigué, et vu son âge, il me prend sûrement pour un adulte. Mais où sont ses parents ?*

Il commença à vouloir des explications.

- Que s'est-il passé ? Pourquoi cela vous rend si triste ?

Je le regardais, il avait vraiment l'air d'un enfant innocent. Je n'allais pas l'embêter avec mes problèmes. Avec un mouvement en douceur, l'éloignais sa tête et sa main, avant de me relever.

- Désolé... Cela ne regarde que mon amie et moi. Dis-moi, où sont tes parents ? A ton âge, tu ne devrais pas parler aux inconnus...

Mon ton n'était pas hostile, il était plutôt doux. Disons que j'avais gardé le même visage depuis que Tomoko m'avait quitté. Je n'arrivai pas à sourire pour le moment.

Localisation : Petite Grotte

L'inconnu observa un instant K., réfléchit puis le repoussa avant de se relever. Cette réaction de la part de l'homme fit l'effet d'un énorme pic à glace planté dans le cœur de l'enfant.
Il semblait ne pas avoir voulu parler de ses problèmes, de s'être laissé allé et de désormais se reprendre; il répondit à l'enfant curieux :

« Désolé... Cela ne regarde que mon amie et moi. Dis-moi, où sont tes parents ? A ton âge, tu ne devrais pas parler aux inconnus... »

Ces paroles n'avaient pas non plus l'air méchantes, mais le picotement dans la poitrine de l'enfant montraient que cela faisait quelque chose. Il était pris pour un gosse. Certes, il en avait l'allure, car l'homme en noir debout semblait vraiment imposant par rapport à K., et lui avait une bouille qui faisait vraiment jeune. Ça lui était parfois utile, mais des fois... il ne savait pas quoi en faire... Comme à ce même moment.

Il se leva à son tour, rappela ses Pokémon à l'ordre. Ces derniers s'installèrent derrière l'enfant. Et l'enfant, quant à lui, leva la tête pour toiser l'inconnu en laissant tomber sa capuche, d'un regard de braise mais avec une expression qui ne reflétait que cette souffrance nouvelle qui lui tapait la poitrine. Il lui demanda, sans répondre aux questions, et en le tutoyant étrangement :

« Quel âge tu me donnes ? »

Localisation : Mercury

Le jeune homme semblait blessé, c'était peut-être le fait d'évoqué ses parents. C'était vrai qu'il y avait des gens qui n'avait pas de parent. Pour moi, il n'en avait peut-être plus...
Je voulais m'excuser quand il enleva sa capuche, laissant pointer un regard accusateur, il me posa alors une question que je n'attendais pas...

- Quel âge tu me donnes ?

Son ton avait été dur, et mature, comme si l'enfant avait plus de dix ans, mais avec ce visage et cette taille, ce n'était pas possible. Mais en même temps l'histoire avec Tomoko me pertubait, je ne pouvais faire entièrement attention au jeune homme.
C'est en le regardant droit dans les yeux que je m'adressai à lui, sans animosité.

- Je te donne onze ans, tout au plus.

Peut-être qu'il avait moins, mais je ne l'imaginais pas, et de toute façon j'étais préoccupé par autre chose...

Localisation : Petite Grotte

« Je te donne onze ans, tout au plus. »

Nouveau coup dur dans la poitrine : il semblait être si jeune que ça ? Le gosse commença à marmonner en ressentant cette douleur forte. L'homme en face était presque un adulte fait, et lui semblait juste un gosse, cette sensation faisait très mal; mais l'autre ne pouvait pas comprendre. Ce n'était pas très plaisant, mais que pouvait-on faire pour son physique ?
Ce physique dont K. se servait comme repaire, comme carapace pour devancer les autres, cette carapace se fissurait par la voix d'un unique garçon inconnu, au superbe regard dans lequel l'enfant se noierait d'un simple coup d’œil.
Mais il fallait se reprendre, ne pas être égoïste, car ce n'était pas Mister K. qui devait être triste, mais l'homme en noir. Il avait des problèmes. Certes, le jeune avait aussi des problèmes, mais il pourrait les régler plus tard, si le destin le lui permettait, et là n'était pas le moment.

Après s'être calmé, il se rapprocha encore et repris son ton habituel :

« Qu'avez vous, donc ? Vous êtes préoccupé. Racontez-moi tout. »

Localisation : Mercury

Lui donner son âge lui avait apparemment pas servi. Mais il ne se laissa pas faire, et reprit son calme. Il se rapprochait avant de dire.

- Qu'avez vous, donc ? Vous êtes préoccupé. Racontez-moi tout.

Il me rappela mon petit contentieux avec Tomoko, ce qui me rappela mon stress. Je voyais bien que je l'avais blessé, aussi je voulus lui faire une faveur en lui disant quelque chose d'intéressant.

- Mon amie risque de se séparer de moi, voila le problème.

J'avais terminé ma phrase avec un ton nerveux...

Localisation : Petite Grotte

Finalement, l'inconnu décida de répondre à l'enfant :

« Mon amie risque de se séparer de moi, voilà le problème. »

Après cette révélation, K. eut de nombreuses questions qui lui traversaient la tête... Il réfléchit un instant, ne voulant pas trop perturber le pauvre homme en noir, mais ne pouvait pas s'empêcher de lui en poser quelques unes qui le turlupinaient trop.
Il se risqua alors à demander :

« Que s'est-il passé ? Et quelle est cette personne, pour vous ? »

Il insistait bien sur la dernière question, qui l'intéressait particulièrement, malgré lui.

Localisation : Mercury

Apparemment, le jeune homme réfléchissait à une question. Il finit par me la poser, Phila s'interrogeant sur le bien fondé de ce questionnaire.

- Que s'est-il passé ? Et quelle est cette personne, pour vous ?

Je pris mon temps pour répondre, regardant toujours le jeune homme avec un air las et triste, depuis que Tomoko était au visiophone.

- Je ne vais pas rentrer dans les détails, ce sont nos caractères qui diffèrent. Et disons que c'est l'amie la plus précieuse que j'ai.

Oui, c'était ma meilleure amie, et je ne voulais pas la perdre... Mon regard se perdait dans celui du jeune homme, à cause des réflexions que je me faisais.

Localisation : Petite Grotte

« Je ne vais pas rentrer dans les détails, ce sont nos caractères qui diffèrent. Et disons que c'est l'amie la plus précieuse que j'ai. »

Mister K. se rassit, impuissant, et attrapa ses Pokémon.
Il ne pouvait rien faire pour cet homme, quels qu'en soient les sentiments qu'il avait pour.
Lui dévoiler quoi que ce soit ne servirait à rien, et ne l'aiderait en rien.

Meh, visiblement alerté par la moue de l'enfant, rampa sous la cape à partir de sa jambe jusqu'à son torse, et utilisa une drôle d'attaque sur la poitrine du garçon. Quelque chose de tout chaud, un éclair qui n'électrocutait pas, mais un éclair qui réchauffait le cœur et le corps.
Chose étrange, bien que Nyan était le starter de K. et que c'était un Pokémon plus que sympathique, Meh qui à premier abord était un drôle de plaisantin semblait en réalité le plus attaché à lui, et le plus compatissant.
Il était colérique mais tellement doux..
Sa tête sortit de l'encolure de la cape, suivi de son corps tout en faisant sonner le grelot, et K. en profita pour frotter sa tête contre le pelage de l'animal. Rechargé presque à bloc, il s'adressa à l'homme aux yeux bleus :

« Eh bien, tachez de la garder. Si vous vous séparez, prouvez-lui lorsque vous la retrouverez que vous méritez sa confiance et son amitié. Car je pense que c'est le cas. »

Localisation : Mercury

Il se rassit après mes paroles, et semblait en pleine réflexion. Son Wattouat vint vers lui avant de faire quelque chose que je n'avais jamais vu, un espèce d'Eclair sur le dresseur qui semblait apprécier.
Après cela le jeune enfant me dit avec une voix douce :

- Eh bien, tachez de la garder. Si vous vous séparez, prouvez-lui lorsque vous la retrouverez que vous méritez sa confiance et son amitié. Car je pense que c'est le cas.

Ces paroles m'aidait un peu, Tomoko m'avait vraiment empli de doute. Je pensais qu'elle voulait toujours garder le contrôle sur tout. C'est avec un peu plus de calme que je me disais.

*Que dois-je faire... ?*

La question se posait à moi, je devais vraiment parler encore une fois à Tomoko. Oui ! Je devais le faire, pour elle et pour moi, cela rendrait peut-être les choses plus faciles.
J'avais tellement peu de la perdre, elle, ma seule amie humaine, qui m'avait accorder sa confiance, au tout début de notre aventure. Si je la perdais, je perdais beaucoup.
C'est avec un air un peu plus calme et les larmes à présent retirés des yeux que je mis ma main sur le haut de son crâne, amicalement.

- Merci de tes conseils... Tu me diras ton nom, tout à l'heure !

Je me postai alors dans le chemin des visiophone, souhaitant parler à coeur ouvert avec mon amie. Je ne devais pas me dégonfler, je voulais vraiment qu'elle ne me déteste pas.

Localisation : Arène de Mercury

- Ah ! C'est enfin toi, s'exclama une voix grave. Content de te revoir, ma Tomoko chérie.
- Désolée d'avoir mis du temps pour pour vous répondre. J'étais assez pressée ces derniers temps.
- Il n'y a pas de soucis, tu le sais bien. Cependant, à part battre un record de vitesse, gagner des badges à toute allure ne te fera pas plus avancer.
- Ah, pourquoi ? s'enquit Tomoko.
- Parce que la Ligue se déroule une fois par an, et qu'il faut s'y inscrire. Bref, avant que la date fatidique arrive, tu auras eu le temps de faire trois fois le tour de la région !

Tomoko sourit à travers le visiophone.

- C'est vrai, tu as raison. Sinon, à part ça, maman est là ?
- Elle est dans la cuisine, elle prépare un bon poulet pour fêter le départ de Kirem. Tu veux peut-être que je l'appelle ?
- Non, non, ne la dérange pas pour si peu. Dis-lui juste qu eje l'aime et que je pense à elle.
- Bien, j'y penserai.

Tomoko sembla songeuse.

- Dis-moi papa, pourquoi fêtez-vous le départ de Kirem. Le départ de quoi au juste ?
- Ca va peut-être t'étonner, comme nous le premier jour, mais il désire quitter la maison pour devenir dresseur.
- C'est une blague, rassure-moi ? demanda Tomoko, qui ne croyait pas un mot de l'homme à la moustache grisonnante.
- Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer. Je peux même te le passer si tu veux.
- Oui, je veux bien en effet.

Le gros bonhomme quitta le visiophone et alla chercher son fils, qui apparu quelques instants plus tard. Il était désormais seul face à Tomoko.

- Salut Tomoko ! s'exclama Kirem, heureux de revoir sa grande-soeur.
- Tu te fous de moi, hein ? demanda Tomoko sur un ton glacial.
- Pardon ? souffla Kirem, visiblement choqué. Pourquoi es-tu si aggressive ?
- Désolée, j'ai eu une journée difficile et je manque de sommeil, s'excusa Tomoko, les larmes au bord des yeux.
- Tomoko, tu pleures ? s'étonna Kirem.
- Non, c'est la fatigue je te dis. J'ai un mal de crâne incroyable. Bref, là n'est pas le sujet. Pourquoi veux-tu devenir dresseur ? Tu n'as jamais eu d'affection particulière pour les Pokémon que je sache...
- J'ai changé, c'est tout.
- Laisse-moi rire. Dis la vérité s'il te plaît.

Cette même vérité était sur le bout des lèvres de Kirem. Au fond de lui, il voulait lui dire, mais sa faiblesse lui en empêcha. Comment Tomoko pourrait-elle prendre une déclaration d'amour de la part d'un garçon qu'elle considère comme son petit-frère ? Elle l'a vu grandir, elle l'a même été une seconde mère.

- Je suis l'objet de moqueries, et je souhaite me défendre, prouver au monde que je ne suis pas un faible, répondit-il avec adresse, le mensonge étant impossible à déceler tant il était sûr de lui.
- Imbécile.
- Moi ?
- Oui, toi. J'ai l'impression que la voie d'un dresseur est celle qui correpond parfaitement aux imbéciles, aux lâches, aux faibles. En tout cas, jusqu'ici, je n'ai vu que ça. Tu désires juste fuir tes problèmes. Tu sais bien que ce sont tes Pokémons qui deviendront puissants, pas toi. J'affirme donc ce que j'ai dis. Tu es un imbécile.

Kirem fut blessé. Finalement, il aurait dû lui déclarer sa flamme. Il aurait eu honte, mais il ne serait pas passer pour un lâche. Au contraire, il l'est devenu en lui mentant.

- Bref, je te laisse, annonça Kirem. Bonne chance pour toi, car je vais bientôt te rattraper. D'ailleurs, où en es-tu ?
- J'ai deux Pokémon. Toru, un Gruikui, et Ishtar, un Kraknoix, que je viens juste de capturer dans cette ville. Je suis à Mercury et j'ai battu le champion de cette ville, Nicolas.
- Tu ne traînes pas dis-donc ! s'exclama Kirem, visiblement subjugué par la puissance de Tomoko.
- En tout cas, mon pauvre Kirem, on peut dire que la fête de ton départ est moins impressionnante que la mienne, pouffa Tomoko.
- Elle est plus intimiste. Il n'y a que les gens que j'aime. Ceux qui ne sont pas là, comme pour mon anniversaire, ne font plus parti de mes proches.

Tomoko baissa alors la tête, rougissant de honte. Finalement, des larmes s'échappèrent et ruisselèrent le long de ses joues.

- Je suis désolée, souffla-t-elle. Désolée d'avoir oublié un si grand évènement. Alors, joyeux anniversaire Kirem.
- Le monde ne tourne pas qu'autour de toi Tomoko. Ton caractère ne te mènera jamais loin. Il vaut mieux être entouré de bons amis, et d'après ce que je vois, tu es encore seule.

« C'est faux ! » pensa la jeune dresseuse, puisqu'elle avait Ichisu. Ce même Ichisu qu'elle venait probablement de perdre un peu plus tôt.

- Bien, conclua Kirem. Je vais donner les nouvelles à la famille, puis je partirais. À très bientôt, grande-soeur.

Le visiophone se coupa. Tomoko n'avait pas la force de relever la tête, déshonorée par son comportement. Elle n'avait plus le courage d'appeler le professeur désormais, et était prête à quitter son siège. Pas encore, il lui fallait se remettre de ses émotions. Mais quelqu'un approcha derrière elle ; un garçon bien particulier...